Dieudonné Sylvain Guy Tancrède de DOLOMIEU
connu sous le nom
Déodat Gratet de Dolomieu
C’est au château des Gratet de Dolomieu que naît
le 23 juin 1750 Déodat
Dieudonné Sylvain Guy Tancrède Gratet de Dolomieu. Son père, marquis de
Dolomieu, aura sept enfants : six garçons et une fille. Il l’inscrit très
tôt, vers l’âge de trois ans, à l’Ordre de Malte, ce qui le marquera toute sa
vie, puisque son engagement militaire lui permettra de voyager et d’assouvir sa
passion scientifique. Il réussira, malgré son titre de noblesse paternel et sa
particule, à traverser la Révolution
française sans trop de dommages
grâce à des compétences scientifiques reconnues. Après avoir suivi une
formation classique, il se tourne vers la chimie et les sciences
naturelles ; aidé par une intelligence vive et un sens aigu de
l’observation, il se consacre bientôt aux sciences de la terre.
À 25 ans, après avoir étudié à Metz où il est en garnison, il commence à
travailler sur la pesanteur dans les mines de Bretagne. Il voyage ensuite au Portugal, à Malte, en Italie, où il étudie l’Etna, en Égypte. Il est aidé dans ses travaux
de géologie par Nicolas de
Saussure, qui analyse les échantillons qu’il a prélevés au cours de ses
recherches. Dolomieu décrit ainsi plusieurs minéraux comme l’analcime, le psilomélane, le béryl, l’émeraude, la celestite et même l’anthracite.
En 1791, Déodat publie dans le Journal de physique un article intitulé « Sur un genre de pierres calcaires très peu effervescente avec les acides et phosphorescentes par la collision ». Il a découvert cette roche dans les Alpes et en envoie quelques échantillons à de Saussure à Genève pour analyse. C’est ce savant suisse qui tranchera en faveur du nom « dolomie », en hommage à son inventeur en mars 1792, dans un courrier qu’il adresse à Déodat. Le nom de « Dolomites » sera ensuite donné vers 1876 à la région des Alpes italiennes. En 1795, il est élu membre de l'Académie des sciences. Durant les troubles de la Terreur, qu’il décrit comme "une tempête affreuse, environnés d’écueils et de débris de naufrages", il se réfugie à La Roche-Guyon.
En 1791, Déodat publie dans le Journal de physique un article intitulé « Sur un genre de pierres calcaires très peu effervescente avec les acides et phosphorescentes par la collision ». Il a découvert cette roche dans les Alpes et en envoie quelques échantillons à de Saussure à Genève pour analyse. C’est ce savant suisse qui tranchera en faveur du nom « dolomie », en hommage à son inventeur en mars 1792, dans un courrier qu’il adresse à Déodat. Le nom de « Dolomites » sera ensuite donné vers 1876 à la région des Alpes italiennes. En 1795, il est élu membre de l'Académie des sciences. Durant les troubles de la Terreur, qu’il décrit comme "une tempête affreuse, environnés d’écueils et de débris de naufrages", il se réfugie à La Roche-Guyon.
Déodat aura une fin de vie agitée. Il participe à la campagne d'Égypte. Sur le chemin de
l'aller, Bonaparte s'arrête à Malte et s'en s'empare. C'est Déodat, ancien
chevalier de Malte, qui est chargé, bien malgré lui, d'en négocier la
reddition. Après quelques travaux scientifiques sur le Nil, il demande son
retour en France pour mésentente avec Bonaparte. Mais il est capturé en Calabre et emprisonné en Sicile pendant 21 mois pour d’obscures
raisons de conflits politiques avec l’Ordre de Malte. Il ne recouvre la liberté
que le 14 juin 1800 après la victoire des armées
françaises à Marengo. Très
affecté par cette incarcération, il meurt le 16 novembre 1801.
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